Asha Alexander est la directrice d’une école primaire à Dubaï et championne de UN CC:Learn. Elle a transformé la manière dont le changement climatique est abordé dans les programmes scolaires. Elle a beaucoup contribué à améliorer les connaissances des élèves sur les questions climatiques et elle les encourage, ainsi que les enseignants, à agir en faveur du climat. Découvrez son histoire, les initiatives qu’elle a lancées dans son école et la manière de les reproduire dans la vôtre.

Je m’appelle Asha Alexander et je suis la directrice de l’école primaire The Kindergarten Starters, qui a plus de 5 000 élèves, à Dubaï, aux Émirats arabes unis. Je suis également directrice exécutive chargée du changement climatique chez GEMS Education.

Photo: Asha Alexander

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En tant qu’école primaire isolée au cœur d’un riche émirat pétrolier, nous étions peut-être les candidats les plus improbables pour mener le combat contre le changement climatique. Cependant, un matin, je suis tombée sur un article de journal où il était question d’un instituteur local qui avait obtenu une certification en matière de changement climatique. Cela a éveillé ma curiosité, et j’ai suivi le lien vers la plateforme UN CC:Learn. Une semaine plus tard, j’avais reçu une certification UN CC:Learn et je détenais plus de connaissances que je n’aurais jamais imaginé sur le changement climatique. J’ai alors su que le moment était venu de changer notre école et toutes les écoles du monde.

En l’espace d’un mois, l’école comptait 327 enseignants certifiés par les Nations unies dans le domaine du changement climatique. Chacune des 162 salles de classe est désormais équipée pour dispenser l’enseignement sur le changement climatique, dans le cadre du programme scolaire, en reliant ces objectifs aux problèmes réels qui se posent dans le désert qui nous entoure, qu’il s’agisse de la conservation de l’eau ou de l’élimination du plastique à l’école. Les enfants, tout aussi enthousiastes, ont commencé la saison d’automne en s’engageant à planter 15 000 arbres par an dans le cadre du projet « Planter un héritage » (Plant a Legacy). Ils sont allés dans le désert pour planter le ghaf, un arbre local, et se sont mis d’accord avec plus de 40 organisations locales pour planter des arbres dans leurs locaux. Ces efforts ont attiré l’attention d’autres écoles, mais aussi des médias, au point que le journal The Guardian a réalisé un bref reportage vidéo sur le modèle d’enseignement sur le climat de l’école.

Photo: Asha Alexander

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Moins d’un mois plus tard, je suis allée à Madrid pour assister à la COP 25. Déçus par le manque d’attention accordée à l’éducation au climat, nous avons décidé de créer une nouvelle plateforme pour amplifier la voix des élèves. C’est là qu’est née la première exposition sur la Conférence des Parties des écoles (School Conference of Parties Expo, ou SCOPE ). Ce qui était au départ une entreprise visant à faire entendre la voix de nos propres élèves s’est maintenant étendu, avec 50 écoles, du Costa Rica à l’Australie, qui se sont inscrites à SCOPE 2020 pour participer aux débats et aux discussions sur le climat.

L’objectif de SCOPE 2020 est de donner à des élèves la possibilité d’acquérir des connaissances approfondies et de mener des recherches poussées sur le changement climatique et d’acquérir des compétences globales de résolution collaborative de problèmes. Le projet vise, grâce à l’intégration de la culture climatique dans les écoles, à réunir le corps enseignant et les étudiants dans un dialogue et un questionnement permanents, afin de trouver les pratiques les plus durables. Il s’agit également d’une plateforme permettant à de jeunes étudiants militants pour le climat de partager leur parcours et d’inspirer, nous l’espérons, des milliers d’autres personnes.

Si nous arrivons à nous faire entendre, nous espérons que les gouvernements et les décideurs politiques feront le nécessaire pour que l’enseignement des questions climatiques soit intégrée dans toutes les écoles du monde, afin que les élèves ne perdent jamais de vue l’urgence de réduire les émissions, de restaurer nos habitats et de protéger notre planète pour l’avenir. Mais l’histoire ne finit pas là. Sa conclusion sera façonnée par les enseignants qui auront amélioré leur formation et par les élèves qui auront été changés à jamais par ce qu’ils ont appris.

Participez :

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Si vous êtes enseignant, que vous souhaitez en savoir plus sur le changement climatique et gagner en confiance pour inclure ce sujet en classe, accédez à notre programme dédié aux enseignants ici.