Le projet de communication et de suivi pour la mise en œuvre de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) au Bénin est lancé, visant à simplifier le langage, impliquer divers acteurs, et promouvoir la territorialisation pour une action climatique efficace à la base.

 

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Dans son ambition de s’aligner aux engagements internationaux face aux changements climatiques, le Bénin a mis en œuvre sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN), élaborée en 2017 et actualisée en 2021 en conformité avec l’Accord de Paris. Conformément aux dispositions des articles 6 et 8 de l’Accord de Paris, le Bénin a sollicité l’appui des partenaires internationaux tels que NDC Partnership et UNITAR à travers le programme UN CC Learn pour mieux vulgariser le travail entrepris par le pays pour une meilleure comptabilité des actions en lien avec la réduction des gaz à effet de serre et une meilleure appropriation par l’ensemble des parties prenantes. C’est pourquoi le 16 novembre 2023 à Cotonou, le Ministère de l’Environnement et du Cadre de vie à travers la Direction Générale de l’Environnement et du Changement climatique et ses partenaires NDC Partnership, UNITAR et les parties prenantes issues des autres départements ministériels, société civile, médias ont pris part au lancement du projet « Communication et suivi de la mise en œuvre de la Contribution Déterminée au niveau National et du Plan de Partenariat au Bénin et de la validation du rapport de synthèse de la CDN ».

Dans son mot introductif, Richard EDIKO-AKANNI, coordonnateur national du projet, a rappelé l’importance dudit projet dont :

L’objectif général de cet atelier est  de procéder au lancement effectif du projet de Communication et Suivi de la Mise en œuvre de la CDN et du Plan de Partenariat au Bénin et de la validation du rapport de synthèse de la CDN. De façon spécifique, il s’agira de procéder au lancement, de valider le document de synthèse de la CDN et les messages clé pour les supports de communication afin de rendre le document accessible à toutes les couches de la société pour une meilleure implication des populations à la base.

D’où le rappel d’Angus MACKAY, Directeur de la Division Planète à UNITAR,

« L’urgence climatique nous affecte tous. Nous devons tous nous engager ».

À cet effet, le Professeur Martin PEPIN AÏNA, Directeur Général de l’Environnement et des Changements climatiques a exprimé son satisfecit en ces termes :

Je suis très heureux et reconnaissant pour votre présence à cet atelier afin de sortir des sentiers battus pour parler un langage accessible à la population.

Puis, le Professeur AÏNA a fait un bref historique du contexte de la CDN au Bénin en rappelant que

Suite à la réalisation de l’état de lieu de la CDN par rapport aux actions mises en œuvre de la période 2017-2019. Le Bénin a procédé à l’actualisation de cet instrument. Cette ambition, traduite par le gouvernement du Bénin, montre clairement son adhésion à la Convention-cadre des Nations unies sur le Changement climatique et son adhésion en tant que pays, partenaires à l’Accord de Paris.

Pour mettre tous les participants au même niveau d’information, Antoinette SAGBO, consultante en communication pour le projet, a fait une présentation du document de synthèse de la CDN. Ce travail a permis de déceler la nécessité de simplifier le langage pour le rendre accessible à tous. Comme l’a notifié Albert COMPAORE, Conseiller UNITAR auprès des pays de l’Afrique de l’Ouest :

Ce document-là, il faut que tous les Béninois puissent le comprendre afin que tout le monde puisse agir dans le même sens. C’est d’ailleurs la première fois que l’on voit un pays qui fait l’effort de se préoccuper de traduire un document de cette portée pour sa population. Et nous félicitons le Bénin.

a relevé  monsieur COMPAORE. C’est dans le même sillage que s’est inscrit le Directeur Général de l’Environnement et des Changements climatiques,

Nous ne pouvons faire progresser les contributions déterminées au niveau national (CDN) telles que définis dans l’Accord de Paris sans une appropriation de l’ensemble des acteurs. Il est essentiel de revoir le langage que nous parlons, de revoir la politique à la base et d’aller jusqu’à la territorialisation de notre CDN

Ce souci du retour à la base a été déjà au cœur du projet dès son commencement,

En élaborant la CDN, nous sommes allés vers les communautés de plusieurs manières. Pour la partie adaptation, nous avons conduit des études de vulnérabilité en allant sur le terrain

a évoqué Oloadjewou Odjougbele, Facilitateur pays de NDC Partnership au Bénin.

Pour une meilleure implication des politique, Angus MACKAY, Directeur de la Division Planète à UNITAR a évoqué la Déclaration sur l’apprentissage au changement climatique qui a été signée par 6 pays lors de la COP 28 à Dubaï.

Des groupes de travail en guise d’activités de communication

Face aux hommes et femmes des médias, les agents des différents départements ministériels, associations et société civile réunis en sous-groupe, une fresque sur le climat les a initié à une meilleure compréhension du terme ‘’contribution déterminée au niveau national (CDN) ‘’. Pour abonder dans le souhait du Professeur AÏNA à s’inscrire vers une ‘’territorialisation de la CDN ‘’, Alexandre Samuel GACHOUD, Coordonnateur du programme régional UN CC Learn a égrené quelques actions de communications qui seront développées en 2024.

Spécifiquement, pour cette année, nous allons travailler sur la production des émissions télévisuelles et radiophoniques. S’y ajoute des activités particulières qui seront réalisées dans le cadre de la journée nationale de l’arbre (NDLR 1er juin 2024). L’idée est d’avoir un processus participatif en s’engageant avec les différentes parties prenantes.

De même, Charlène MOUBOULOU, assistante en communication et gestion de projet à UN CC Learn,  a  reconnu l’expertise empirique existant,

Nous sommes conscients que les populations mettent en œuvre des actions d’adaptations et d’atténuations. Donc, il est important que les populations puissent s’approprier la CDN, mettre en œuvre ses activités afin que cela contribue véritablement à réduire le taux d’émissions des gaz à effet de serre pour le Bénin pour une meilleure comptabilité au niveau national.

L’atelier s’est achevé par des recommandations des participants portant sur la seconde fréquence de la radio nationale qui couvre plus d’une soixantaine langues vernaculaires et sur un glossaire dans les principaux groupes vernaculaires du Bénin. Nous avons fini par une photo de famille.